La sensibilisation à la maladie veineuse chronique
- Anne Laffut
- 8 juil.
- 2 min de lecture

Question écrite du 08/07/2025
de LAFFUT Anne
à COPPIETERS Yves, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités et de l'Economie sociale
Le laboratoire Servier vient de lancer une campagne de sensibilisation à la maladie veineuse chronique dont les symptômes – jambes lourdes, gonflements, crampes nocturnes - sont rencontrés par près de 7 Belges sur 10, mais diagnostiqués pour moins de la moitié d'entre eux.
Si cette campagne relève d'une initiative privée aux visées commerciales évidentes, elle n'en demeure pas moins d'intérêt public vu son occurrence dans la population et son objectif de prévention de la maladie clairement affiché.
M. le Ministre a-t-il préalablement été informé de cette campagne de prévention ?
Le cas échéant, l'a-t-il encouragée ou soutenue financièrement ?
Compte-t-il en assurer le relais auprès de la population et du personnel soignant en Wallonie ?
Réponse du 14/07/2025
de COPPIETERS Yves
L’honorable membre souligne avec justesse une problématique de santé publique trop souvent sous-estimée, bien qu’elle touche une large partie de notre population.
L’initiative à laquelle elle fait référence n’a pas été concertée avec mes services. Elle a le mérite d’exister pour mettre en lumière cette problématique.
Plusieurs initiatives ont été mises en place sur cet enjeu :
- une clinique de la maladie veineuse chronique (CMVC), située en Belgique (avec activités à Malines, Louvain, Bruxelles…), organise régulièrement des formations spécialisées pour ses professionnels (phlébologues, chirurgiens vasculaires) et participe à des congrès tels que la Société Benelux de phlébologie ;
- une étude internationale PaRIS (OCDE/Sciensano) porte sur les maladies chroniques de manière générale (dont la maladie veineuse), et se concentre sur des indicateurs rapportés par les patients en soins primaires. Il s’agit d’un outil de suivi épidémiologique et qualitatif ;
- Sciensano, l’institut belge de santé publique, intègre la maladie veineuse dans ses enquêtes de santé nationales (Health Interview Survey – HIS), qui évaluent la prévalence de maladies chroniques et leurs facteurs de risque ;
- l’Observatoire des maladies chroniques (INAMI) est un organe de concertation au cœur des institutions belges de sécurité sociale qui recense les points à améliorer en matière de soins, de leur accessibilité (financière) et de qualité de vie des personnes touchées par une maladie chronique.
Il existe donc un ensemble d’actions structurées sous forme de formations, de collectes de données ou de concertation avec le patient. Les données disponibles montrent une corrélation claire entre certains facteurs (âge, IMC, sédentarité…) et la sévérité des symptômes.
Il faut donc d’une part, agir sur les facteurs majeurs qui incluent l’âge, la surcharge pondérale et la sédentarité et d’autre part, prévoir de renforcer la prévention et le dépistage via des bilans de santé préventifs structurés autour des moments de vie clés.
La prévention, la promotion de la santé et la sensibilisation aux facteurs de risque modifiables sont essentielles pour lutter contre ces maladies chroniques. C’est pourquoi ces enjeux sont au cœur du Plan wallon de prévention et de promotion de la santé (WAPPS et de la Programmation 2023-2027). Parmi ces actions, nous pouvons noter la promotion d’une alimentation saine et de l’activité physique ; et la lutte contre la sédentarité, le tabagisme et la consommation excessive d’alcool. Ces initiatives, menées par des acteurs agréés en promotion de la santé, visent à sensibiliser la population aux conséquences de ces facteurs de risque et aux bénéfices d’un mode de vie plus sain.
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