La présence de sangliers le long de la E411
- Anne Laffut
- 16 juin
- 2 min de lecture

Question écrite du 16/06/2025
de LAFFUT Anne
à DALCQ Anne-Catherine, Ministre de l'Agriculture et de la Ruralité
Cela fait plusieurs années maintenant que la présence de sangliers, hors de leurs zones naturelles d'habitat, est attestée, comme le long de la E411 entre Wellin et Libramont, constituant un réel danger pour les usagers.
On peut aujourd'hui craindre que cette présence soit désormais pérenne, les animaux ne se limitant plus à franchir en soirée une clôture défectueuse pour revenir sur leurs pas le matin, mais s'installant à demeure dans les zones boisées situées entre la bande d'arrêt d'urgence et la clôture.
Quelles mesures Mme la Ministre compte-t-elle prendre pour corriger cette situation et diminuer de manière efficace les risques de collision avec ce gibier ?
Réponse du 09/07/2025
de DALCQ Anne-Catherine
En Wallonie, comme dans de nombreuses régions d’Europe, les populations de sangliers sont en forte augmentation depuis plusieurs années. Ce développement s’accompagne d’une extension de leur aire de répartition, y compris dans des zones où cette espèce était peu, voire pas du tout, présente.
Traditionnellement inféodés aux milieux forestiers, les sangliers colonisent désormais d’autres habitats tels que les zonings industriels, les friches, certaines réserves naturelles, les cultures agricoles ainsi que les abords d’infrastructures routières et autoroutières.
Vous soulignez à juste titre que cette évolution accroît les risques d’accident ainsi que les dommages potentiels aux biens et aux personnes. Par ailleurs, la présence de sangliers dans des zones périurbaines ou proches des voies de communication rend leur régulation par la chasse particulièrement complexe, notamment pour des raisons de sécurité.
Concernant la saison de chasse 2024-2025, une baisse du nombre de prélèvements a été observée. Ce phénomène s'explique en partie par des conditions climatiques ayant favorisé une végétation dense et persistante, rendant les battues moins efficaces en limitant la visibilité et les possibilités de débusquer les animaux.
Pour encourager la régulation, des plans de tir volontaires ont été instaurés. En complément, et dans les zones où la chasse ne peut être pratiquée, fin 2023, le Gouvernement wallon a validé différentes mesures de destruction pouvant être autorisées par le Département de la nature et des forêts (DNF). Ces mesures comprennent la battue, le tir à l’affût ou à l’approche, de jour comme de nuit, le piégeage ainsi que le tir à partir d’un engin agricole pendant les récoltes. Un an après son entrée en vigueur, en mars 2024, 850 autorisations de destructions ont été délivrées par le DNF. Elles ont permis le prélèvement de 1 051 sangliers. Ce plan fait l’objet d’une évaluation en vue d’en permettre l’amélioration.
Pour prévenir les intrusions sur le réseau autoroutier, des renforcements de clôtures ont déjà pu être réalisés. Ces dispositifs jouent également un rôle dans la prévention sanitaire, notamment en cas de résurgence de la peste porcine africaine. Pour toute information complémentaire relative à la sécurisation des autoroutes, j’invite l’honorable membre à contacter mon collègue en charge de la Mobilité et des Infrastructures.
Enfin, une coordination locale avec les chasseurs peut être envisagée afin de signaler les soucis et accroître la pression de chasse dans les territoires voisins.
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