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Recommandations de la Commission européenne concernant la formation professionnelle

Photo du rédacteur: FÉDÉRATION W-BFÉDÉRATION W-B


Mme Anne Laffut (MR). – Madame la Ministre, dernièrement, la Commission européenne a recommandé à la Belgique d’améliorer «la performance et l’inclusivité du système d’éducation et de formation, en améliorant la qualité et la pertinence pour le marché du travail de l’enseignement et de la formation professionnelle». Cette recommandation découle d’un constat inquiétant, pointé par la Commission, dans le domaine de l’enseignement: seuls 6,2 % des étudiants belges ont participé à une formation en milieu professionnel. Dans le reste de l’Union européenne, la moyenne est de 29 %. Ce constat, établi sur la base de données portant sur l’ensemble de la Belgique et datant de 2019, vous semble-t-il toujours d’actualité pour la Fédération Wallonie-Bruxelles? Estimez-vous que la recommandation de la Commission européenne est pertinente? Si oui, quelles mesures comptez-vous mettre en œuvre pour améliorer la situation?


Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Nous avons déposé deux projets auprès du Fonds social européen. Notre ambition est de prendre en considération ces constats et de faire face aux défis que la Commission européenne a identifiés par rapport aux politiques liées à l’éducation, au marché du travail et à la politique sociale dans le cadre du rapport sur la Belgique établi en 2020. J’évoquerai tout d’abord le projet relatif à l’anticipation et au développement pour une meilleure adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail, qui réunit FormaForm, Promemploi, la province de Liège, l’Université de Liège, WorldSkills, l’enseignement de promotion sociale et la Direction générale de l’enseignement obligatoire. Ce projet vise à apporter une réponse structurée à partir d’actions élaborées avec les opérateurs. L’objectif est de proposer des systèmes d’enseignement et de formation plus proches et plus souples afin de prendre en considération les mutations rapides du marché du travail. Ces systèmes devront également être plus inclusifs et encourager la participation au sein des différents groupes sociaux pouvant intégrer le marché du travail. Ensuite, dans la continuité de la programmation 2014-2020, nous avons réintroduit le projet reprenant les différentes actions menées pour le développement du Service francophone des métiers et des qualifications (SFMQ). Il vise à renforcer davantage les liens entre le monde du travail et les acteurs de la formation professionnelle et de l’enseignement qualifiant lié à la construction d’une offre d’enseignement et de formation établie sur des bases partagées entre les acteurs de l’emploi, notamment les secteurs professionnels, et ceux de l’enseignement, de la formation et de la validation des compétences. Il intègre donc au débat la nécessité et l’importance de la formation réalisée au sein du milieu professionnel. Le SFMQ est ainsi la porte d’entrée pour établir et maintenir le lien entre ces différents acteurs en participant activement aux politiques visant à augmenter les compétences professionnelles des citoyens, en identifiant les besoins des entreprises et en permettant l’accès à des emplois de qualité.


Mme Anne Laffut (MR). – Je suppose que ces deux projets s’inscrivent dans le constat dressé par la Commission européenne. J’en prends bonne note : il s’agit donc du projet relatif à l’anticipation et au développement pour une meilleure adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail et du projet relatif au SFMQ. Le marché du travail est en constante évolution et il est impératif de répondre plus efficacement aux besoins du marché de l’emploi. Ces formations qualifiantes sont un moyen indispensable pour y parvenir. Il est bien sûr trop tôt pour faire le bilan de ces projets. Nous y reviendrons dans les mois à venir pour voir s’il y a lieu de procéder à des adaptations et éventuellement améliorer la qualité des formations.

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